Résumé

Louis Bec, Zoosystémicien, Cyprès, Marseilles Directeur des projets, CYPRES , Centre Interculturel de Pratiques, Recherches et Echanges Transdisciplinaires.

Louis Bec est né à Alger en 1936. Zoosystémicien diplômé. Président de l'Institut Scientifique de Recherche Paranaturaliste.

Il vit et travail à Sorgues (France), et développe une recherche qui interroge perfidement les relations entre les domaines artistiques, biologiques et technologiques.

Seul zoosystémicien en titre, il propose une EPISTEMOLOGIE FABULATOIRE basée sur la VIE ARTIFICIELLE et la TECHNOZOOSEMIOQUE

Participe à de nombreuses expositions et manifestations :, Sao Paulo, Naples, Graz : "Théorie du Chaos et Art" Santa Fé : Artificial Life II , Paris SAB : "From animals to Animats", Munich :"Cyberspace", Monaco : "IMAGINA", Vienne : HILUS Intermediale Projektforschung, REVUE VIRTUELLE Centre G. Pompidou Paris, ARS ELECTRONICA à Linz, ,: MEDIALOGIA à Moscou, ISEA à Montréal, Tokyo, Tsukuba, Pekin, Berlin, Madrid, Bilbao, Montréal...

Organise de nombreuses manifestations dont " Le Vivant et L'Artificiel" au Festival d'Avignon en 1984, ART/COGNITION en 92 à Aix en Provence, AVIGNONumerique/Les MUTALOGUES pour Avignon, Ville Européenne de la Culture 2000 et et participe à de nombreux projets européens (Alterne, E-Galag...)

 

 

Leçon d'épistémologie fabulatoire


Le vivant communique. Il se transforme et s’invente dans et par son propre langage. Le code génétique devient chair. Ainsi, les artéfacts de la représentation du vivant font place à sa présence, exigeante et manifeste. Par ce retournement, le vivant se constitue en matière expressive à part entière. Il se déleste des contraintes abusives d’une logique physico-chimique abstraite, des modes de représentations de substitution et de lourds héritages métaphysiques.
Une “bio-logique” devient possible. Cette bio-logique ne se constitue pas seulement à partir des connaissances scientifiques, ni du seul fait du travail des biologistes ou des généticiens, de ses concepts, de ses mesures, de ses méthodes, de ses modèles… Elle se constitue parce que le vivant tend à s’imposer comme sujet matériel qui traite de lui-même, au-delà des représentations et des catégories scientifiques et artistiques courantes.
Si bien que toute recherche se construit comme une expression et que toute expression se construit comme une recherche à travers des méthodes composites et des réalisations hybrides. Cette bio-logique est concevable, parce que le discours même du vivant, en tant qu’il se définit comme une activité rendue autonome par son système de régulation interne et par les relations interactives et cognitives qu’il entretient avec milieu, le révèle comme une entité agissante, ayant une intentionnalité expérimentale, distincte de l’artificiel inerte.
Si cette bio-logique devient effective, il est réaliste qu’elle génère des pratiques heuristiques, concrètes et déclaratives et qu’elle procure au vivant, l’art de la manipulation des processus comme outil efficace de transgression, d’exploration et d’auto-transformation.

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